Le moteur qui se met à fumer, des problèmes avec les freins ou avec l’alternateur? Malheureusement, dans certaines circonstances, il n’y a pas d’autre choix que de faire remorquer son véhicule. Dans un moment aussi crucial, il ne faut pas se précipiter.
Poussé par la panique et la précipitation, il peut être tentant d’improviser pour remorquer une voiture en panne grâce à une autre voiture, surtout pour éviter les frais liés à un remorquage professionnel. Dans cet article, nous allons voir quelles sont les options qui s’offrent aux conducteurs dans une telle situation, avant de nous concentrer en particulier sur la barre de remorquage, une méthode courante et accessible. Nous verrons comment utiliser celle-ci, en apportant des conseils et en mettant également en lumière les différentes restrictions.
Malgré ce que l’on pourrait penser, il existe en réalité une grande variété de méthodes pour remorquer une voiture en panne. Vous pouvez évidemment faire appel à un remorqueur professionnel, mais si vous êtes bien équipé, vous pouvez également vous en sortir grâce à un autre conducteur et un autre véhicule.
Voici les principales méthodes de remorquage, de la plus amatrice à la plus professionnelle :Remorquer une voiture : différents procédés
Cordes et chaînes. Remorquer une voiture avec des cordes ou des chaînes est une solution peu recommandable, qui ne doit être envisagée que si la distance à parcourir est courte, en dehors de la route et ne présente aucun risque. C’est la solution la plus dangereuse et la plus difficile à gérer, car en cas de freinage, vous risquez d’entraîner la voiture remorquée qui vous rentrera dedans. Par ailleurs, il ne faut en aucun cas utiliser une corde ou un câble au hasard, mais absolument un article homologué.
Barre de remorquage. C’est probablement la méthode la plus courante pour remorquer une voiture avec une autre, c’est pourquoi nous y reviendrons plus en détail. La barre de remorquage a l’avantage d’être facilement transportable pour parer à toute éventualité (dans le coffre par exemple), et est beaucoup plus sûre qu’une corde ou des chaînes. Elle offre également de meilleures performances et une plus grande stabilité.
Chariot Dolly. Ce chariot de remorquage à deux roues est de plus en plus populaire. Il s’agit d’une petite remorque qui permet de maintenir les pneus avant de la voiture remorquée hors du sol. C’est une méthode très sûre, car elle laisse plus de liberté à la voiture arrière tout en supprimant une partie de la poussée lors de l’arrêt. Il est tout de même toujours préférable de ralentir avant de prendre un virage et d’être encore plus vigilant que d’habitude. Ces chariots de remorquage sont très courants aux États-Unis et au Canada, et ils commencent à apparaître de plus en plus en France (bien que la législation à leur sujet reste floue).
Remorque porte-voiture. Nous sommes déjà à la limite de l’utilisation professionnelle. Ce type de remorque est souvent utilisé pour transporter un petit véhicule, à l’arrière d’un camping-car par exemple, mais aussi pour le rallye automobile ou pour les collectionneurs de voitures anciennes. Le permis B n’est pas suffisant si l’ensemble dépasse un certain poids total autorisé en charge (typiquement 3500 kg). En fonction du poids du véhicule à transporter, vous aurez besoin au minimum d’un permis remorque (BE). Si vous n’êtes pas sûr de la légalité de votre attelage, il est préférable de faire appel à un professionnel.
Remorquage professionnel. Si vous tombez en panne sur l’autoroute ou la voie express, vous n’aurez pas d’autre choix que de faire appel à un dépanneur professionnel. L’avantage, c’est évidemment que vous avez juste besoin d’appeler et convenir d’un rendez-vous avant de laisser le dépanneur s’occuper de tout. L’inconvénient, bien sûr, étant le prix du service. Heureusement, vous pouvez normalement compter sur un devis au téléphone pour la prise en charge avant de confirmer avec le garage, ce qui permet d’éviter les mauvaises surprises.
En vérifiant ainsi votre contrat, vous pourrez également contrôler s’il y a des restrictions au niveau du kilométrage, de l’étendue de la couverture des dégâts et la présence éventuelle d’une franchise.
La barre de remorquage : mode d’emploi
Si, pour une raison ou une autre, vous ne comptez pas faire appel à un professionnel, l’utilisation d’une barre de remorquage sera probablement la meilleure solution. Ce type de barre est conçu précisément pour tracter une voiture en panne et immobilisée par une voiture qui fonctionne normalement.
Pour accrocher la barre, vous devez vous garez avec la voiture tracteuse entre un mètre ou deux devant la voiture en panne et vérifier que les deux véhicules sont bien équipés d’un anneau de remorquage. On retrouve généralement ces anneaux dans le coffre, là où se trouve la roue de secours, et ils se vissent sur un point d’accrochage qui se trouve soit à l’arrière du côté opposé au pot d’échappement, soit à l’avant gauche de la voiture (il ne faut surtout pas accrocher l’anneau directement au pare-chocs).
Il existe trois types de barres de remorquage aux caractéristiques légèrement différentes :Conseils d’utilisation et restrictions
Pour utiliser la barre de remorquage, il est essentiel de connaître le poids du véhicule en panne et la capacité de remorquage de la voiture. La règle numéro 1, c’est que le véhicule qui remorque doit être plus lourd que le véhicule qu’il tracte. C’est tout à fait logique, car le véhicule qui tracte doit avoir assez de puissance pour tirer et maîtriser l’autre voiture. Si le poids total roulant autorisé (c’est-à-dire le poids autorisé pour un ensemble de véhicules) est supérieur à 3500 kg, le permis B ne sera plus suffisant, il faudra alors un permis BE pour une autorisation jusqu’à 4250 kg.
Vérifiez les feux du véhicule en panne avant d’accrocher la barre de remorquage. Les feux stop et les clignotants doivent fonctionner sur le véhicule tracté. Vous pouvez brancher une plaque sur le véhicule en panne avec les différents feux et un système de câblage peut vous permettre de relier et coordonner les feux pour le freinage et les clignotants des deux véhicules. Pendant que vous roulez, n’oubliez pas par ailleurs d’allumer les warnings.
La barre de remorquage est à réserver pour les petites routes. N’empruntez pas l’autoroute ou une voie rapide et limitez votre vitesse à moins de 50 km/h. Bien sûr, essayez de rouler le moins longtemps possible et de faire le trajet le plus court possible.
Lorsque vous roulez, respectez bien l’alignement entre les deux véhicules et ne faites surtout pas de mouvement brusque comme un freinage brutal ou un changement de direction soudain.
En respectant ces quelques règles de sécurité, vous pourrez ainsi rejoindre sans encombre le garage le plus proche ou tout autre endroit ou vous pourrez mettre votre voiture à l’abri et en sécurité avant de pouvoir procéder aux réparations.
Conclusion
Le remorquage d’une voiture en panne n’est pas une intervention insignifiante et dans un premier temps, il est toujours préférable de faire appel à un professionnel. Selon la situation, il n’y a même parfois aucune alternative. Sinon, l’utilisation d’une barre de remorquage peut faire l’affaire, à condition que les conducteurs soient bien au fait des différentes règles à respecter. En respectant bien les distances, en signalant comme il le faut votre présence sur la route et en s’assurant que le poids total ne dépasse pas celui autorisé, vous pourrez ainsi couvrir la distance qui vous sépare du prochain garage avec toutes les précautions nécessaires.
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